Liberté chérie

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Rue des Boulets – Paris XI

« Non mais c’est bon, on vit dans un pays libre hein !! »

C’est vrai.

Mais, régulièrement j’ai l’impression que si l’on revendique son droit à la liberté, on oublie bien vite le devoir de responsabilité qui lui est intiment attaché.

C’est un vrai problème, auquel nous sommes tous confrontés sans pouvoir forcément le cerner précisément. Pour ma part c’est l’introduction d’Aymeric Caron des entretiens d’Hans Jonas Une éthique pour la nature (Arthaud Poche, 2017) qui m’a permis de mettre des mots sur ce sentiment.

Jamais nous n’avons autant abîmé la planète et jamais nous n’avons eu les moyens de la soumettre avec tant de violence. Le développement démesuré de la technique moderne, qui révèle de manière inédite la vulnérabilité de la nature, oblige à revoir le cadre éthique en vigueur jusqu’ici.

Puisque nous avons désormais pouvoir sur la biosphère, il en découle une responsabilité dont nous ne saurions nous exonérer.

Tout parait possible, ou du moins nous semblons libres, sans partir dans un débat philosophique, serait-il possible que nous investissions et revendiquions farouchement des libertés très personnelles voire superficielles pour compenser un sentiment de manque ou de spoliation de liberté réelle ?

On entend souvent que notre société est de plus en plus individualiste, que dans ce monde le tissu social et familial se désagrège et ne permet plus d’assurer une cohésion. Je me ressens comme profondément individualiste, je ne ressens pas de confort à me dissoudre dans un groupe, pourtant cela n’affecte en rien ma capacité à placer les libertés et droits de mes pairs au même niveau que les miens.

C’est un problème que l’on ressent à tous les niveaux : vie privée, écologie, au sein de l’entreprise, en voyage, etc. Il est urgent de prendre nos responsabilités, parce que nous sommes libres de le faire justement.

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